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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 11:57

Ai-je vraiment tout perdu ?

Tout est relatif,

j'ai effectivement perdu les petits du quartier, mon histoire de petite fille, j'avais bien aimé le texte et les souvenirs qui s'y rattachaient, j'ai essayé je n'ai pas retrouvé le fil de mon histoire encore que, si je veux être très honnête, il me reste des bribes.

Et surtout, l'envie de renouer le fil, d'écrire, de retrouver mes ancêtres, grand-père qui faisait de la musique, grand-mère et ses macaronis au gratin. Coïncidence ou pas ? Les jours qui ont suivi cette aventure, j'ai quasiment à chaque repas mangé des macaronis, ma madeleine de Proust de la semaine....

c'est étrange le sentiment qui s'est installé dans ma tête, mon premier flirt aux yeux verts est de nouveau présent, les radis dans le châssis que je grappillais avec gourmandises, les poires,les pommes, les copains que je retrouvais dans la rue, les balades dans la forêt, les escapades à Paris-Jardin, une zone résidentielle d'un autre siècle cernée de hauts murs et ses superbes maisons, résidences secondaires, au siècle d'avant celui d'avant, ses grands arbres, ses mares, d'où je rapportais des têtards qui deviendraient rainettes.

j'ai tout perdu de mon écriture, mais les images sont ancrées dans ma tête, les sorcières de ma copine sont toujours dans sa chambre, je ne dors d'ailleurs jamais chez elle, elles se balancent au gré du vent des velux ouverts dans sa chambre mansardée. C'est sa vie, je préfère mes copines les tortues qui ne dansent pas au-dessus de ma tête, il y a déjà assez de monde dans mon lit, il ne manquerait plus que les tortues !

Les mots reviennent,

j'ai tout perdu.

En fait,non, j'ai perdu des mots, ils n'étaient que des mots, je vais les retrouver ou pas, en attendant les visions que j'ai sont douces à mon âme. Je n'ai donc pas tout perdu.

Elisabeth Capuana




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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 00:14

Oser, s'oublier, se voir belle, se voir, telle que l'on est et non tel que l'on croit que l'on est ou que l'autre te perçoit

se voir pour soi

ne pas s'imaginer dans le regard de l'autre

oh mon miroir dis moi que je suis la plus belle

certes, je ne suis pas la plus belle,

mais tout est tellement relatif

qui est la plus belle femme du monde,

la grande tige qui mesure 1m90 et pèse 55 kilos, ou la petite boulotte du bout de la rue dont le regard éveillé te sourit, te voit, t'entend, t'écoute

tu n'es pas la grand tige, tu n'es pas la petite boulotte, moyenne

en tout, moyenne en classe, moyenne de taille, moyenne de poids. Celle que l'on ne voit pas, qui ne dépasse pas, qui n'émerge pas.

Moyenne, mais vivante

moyenne, mais présente

moyenne qui petit à petit, petit caillou après petit caillou,

bosse après bosse, petit bonheur après petit bonheur, chagrin après chagrin, amour après amour existe encore, vit, vibre, aime, aime aimer, aime partager, aime être elle, il faut la prendre comme elle est, si tu l'aimes, c'est un bloc, monobloc, monolithe, tout prendre en bloc, ou ne rien prendre et la laisser sur le bord du chemin,

moyenne, mais obstinée elle continuera sa quête de l'autre, de l'émotion, de la recherche du partage,

moyenne elle est sauvage elle est indomptable, même si elle sait se faire douce et tendre

quand il le faut

moyenne, elle est sauvage, ne pas la trahir

sa plus grande hantise

moyenne, non, beaucoup plus que çà, fière d'être ce qu'elle est, comme sculptée par les ressacs des vagues qui l'ont façonnée

magnifique comme les cailloux percés que l'on trouve sur certaines plages

ils sont beaux, polis, aboutis

elle est sauvage, elle a tout donné, elle a encore beaucoup à donner, elle sait maintenant qu'elle est magnifique

elle n'a plus honte, elle n'a plus de pudeur

juste elle, être elle, être en paix avec sa vie, ses actes et ses pensées

je crois qu'elle n'a plus d'autorisation à demander

elle s'est autorisée toute seule à être sauvage et magnifique

son oeil pétille, ses matins sont radieux, ses journées épanouies,

il ne lui manque pas grand-chose, que l'autre la rejoigne dans cette douce certitude, cette belle latitude qu'être magnifique n'est pas de l'orgueil, n'est pas non plus être fat et imbu de son soi.

Juste un peu de douceur, de réalité et d'authenticité.

Elisabeth Capuana



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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 23:05

 

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Pour aller plus loin

j'ai lâché sa main

pour un autre destin

j'ai lâché sa main

ne plus remettre à demain

séparer les chemins

inventer mon demain

j'ai lâché sa main

comme lorsque petite fille j'avais lâché celle de mon papa pour courir devant moi, courir vers l'inconnu, une petite aventure, la première liberté, la première indépendance,

je pouvais le faire...

je pouvais tomber, m'écorcher les genoux, me faire un bleu au front, rien n'avait d'importance, j'étais libre sur mes deux petites jambes frêles avec mes socquettes blanches et mes chaussures à lanière.

Ma jolie robe rose virevoltait autour de moi, c'était l'été, l'herbe était verte et douce sous mes pas. Je ne suis pas tombée, pas besoin de me relever.

je viens de refaire pareil,

j'ai lâché sa main

il n'y à plus d'herbe verte

je n'ai plus de chaussures vernies,

grand mère n'est plus en face de moi, à l'horizon, cet inconnu qui me semblait si lointain

il n'y a plus que moi, j'ai lâché sa main, fini l'emprise,

je peux courir vers mon destin, avec mes souliers en daim et ma valise en cuir, vêtue de ma robe en satin

il fallait essayer encore une fois

je peux tomber, je peux ne pas tomber,

on verra bien

j'ai lâché sa main

je file vers mon demain

vers un inconnu que j'espère joyeux et serein

mon regard est en paix

mon âme est apaisée

on verra bien demain

Elisabeth Capuana



 

J’ai lâché sa main dans le bruit et les lueurs sombres.

Puis, dans la mer houleuse, je me suis abandonnée.

Le ressac et les vagues mousseuses m’ont portée dans l’immensité nue.

Je laisse le vide s’installer en mon être.

Des couleurs douces cohabitent avec mes pensées.

Une transformation s’opère. Je suis «autre».

Longtemps, je nage.

Ce sont les brumes du soir qui m’ont sortie de l’eau.

Cette nuit-là, je dors, telle une enfant apaisée.

Ensuite, chaque jour, je rejoins les eaux tumultueuses,

mes compagnes,

mon remède

Chaque vague emporte un relent du passé.

Ne reste que l’instant. L’instant présent, vécu.

Celui-ci se révélant plus fort que les temps antérieurs.

Une saveur de bonheur s’instaure.

Mon être gagne de la force, des convictions.

La nage à la brasse bouscule la vie, la mienne.

Mes bras surmontent la sauvagerie des vagues

Les terreurs enfantines se dissolvent dans les flots

Sur le battement d’un cœur, je reprends sa main.

Mireille




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26 mai 2013 7 26 /05 /mai /2013 22:37

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kaléidoscope

 

Mes années d'adolescence me sautent à la figure. C'était exactement cela, la vie comme dans un kaléidoscope, en mouvement, agitée de soubresauts, une ambiance psychédélique où tous les délires étaient permis, les fleurs tressées en guirlande dans les cheveux, les fleurs comme motifs sur les pantalons à patdef.


nous formions des puzzles de pastilles de couleurs, l’orange, le jaune, le bleu se mélangeaient en une harmonie douce et violente.


chaque jour était différent, nous rêvions d'un voyage en Inde. Nous y serions allés en bande en 2cv et aurions passé nos journées, assis dans la position du lotus en une oisiveté maladive.


Je ne suis jamais allée en Inde, sauf en escale, pour plus loin, je suis incapable de faire du yoga, mais j'aime encore résoudre des puzzles, poser une à une les pièces pour former un joli dessin de fleurs.

De temps en temps, je revois ma vie dans un kaléidoscope, des petits fragments se dessinent, certains me plaisent d'autres moins, alors je laisse tout tomber et je descends dans mon jardin regarder mes fleurs et leurs si belles couleurs qui me ravissent tant.

Elisabeth Capuana



la lettre

J’ouvre l'enveloppe et je découvre ce grand collage bariolé plein de couleurs tendres, fortes, et douces en même temps.

il n'y a pas de texte, pas un mot, pas un signe,

que des motifs et des couleurs

je n'ose y croire

alors je vérifie l'enveloppe

elle est bien à mon nom

et je reconnais l'écriture qui a dessiné de son écriture si fine mon nom et mon adresse

pas de doute, c'est bien pour moi, je souris et mes yeux s'embrument

 

je me souviens les mots que j'avais dit,

ne me mens plus, je préfère que tu te taises, ce sera mieux ainsi

j'étais prête à tourner la page de notre vie

pas lui, il ne voulait pas renoncer, il fallait qu'il me le prouve

 

Sans les mots que reste-t-il ?

les mots écrits

les mots oraux

ce sont toujours des mots

je ne voulais plus lire ceux ci

ni écouter cela

 

La grande planche de couleurs était là, joyeuse et palpitante, j'imaginais le temps qu'il avait passé à s'appliquer pour ne pas faire baver les couleurs d'une alvéole à l'autre, d'une fleur à 'autre.

il s'était dessiné les bras ouverts, les pieds bien ancrés dans la feuille de papier, sa tête était toute petite, comme s'il voulait que j'oublie

il avait dessiné des coeurs, et encore des coeurs, du vert couleur de l'espoir, enfin c'est ce que je voyais, il y avait aussi des bouquets de fleurs comme des cadeaux, je me voyais aussi dans le dessin, reproduite à l'infini comme les matriochkas qui s'emboitent les unes dans les autres

je n'avais plus besoin de mots

les couleurs étaient vraies,

le dessin était vrai

j'attendrai un peu,

mais je crois que je lui téléphonerai pour lui dire avec mes mots combien son message multicolore m'avait ému,

mais avant j'attendrai que le calme soit revenu dans mon coeur et que le rouge de mes joues se soit estompé


Elisabeth Capuana




la lettre

 

Louis,

Merci de tout cœur pour ta belle lettre.

Celle que j’attendais depuis si longtemps !

Ton départ d’Europe est déjà si lointain.

Depuis, j’imagine ta vie ; ta vie d’Homme.

Ce que tu me décris rejoint mon imaginaire fécond.

Je vois parfaitement la grande maison blanche dont le balcon «plonge» dans l’océan indien, l’arbre du voyageur déployé en éventail, les palmiers et bananiers nains, les soleils couchants…

Je vois tout cela et la couleur de l’océan !

Également, le chien que tu as recueilli : blanc avec un œil cerclé de noir.

Tu parles de «ta» rue : vivante, vibrante, et ce, dès le lever du jour

les écoliers qui partent joyeux,

les petits commerces ambulants:fruits, légumes, poissons fraîchement pêchés…

les femmes vêtues de robes bariolées, aux voix chantantes, qui parlent haut et fort !

Ta vie là-bas, semble être celle dont tu rêvais.

Tu m’invites ! Je viendrai !

Laisse-moi du temps, je veux savourer pleinement ce bonheur à venir.

Vas-tu me reconnaitre ?

Ma voix, sans aucun doute !

Dés maintenant, je prépare minutieusement, lentement notre rendez-vous.

Ta lettre est empreinte des couleurs vives de la vie, de l’amour…

et du temps qui passe.

Je prends tout et te donne mon âme !

Mireille



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26 mai 2013 7 26 /05 /mai /2013 20:28

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Dans l’air du petit matin, les oiseaux frôlent le ciel. 

Malgré le mauvais temps, les hirondelles accomplissent

leur vol vertigineux.

Elles s’élèvent, descendent, semblent chuter et remontent

plus haut.

J’admire leurs prouesses et ce cri perçant.

Elles sont fidèles. Le beau temps ne l’est pas.

Je voudrais tant sentir du soleil sur mes épaules, voir les ombres des arbres s’allonger, se prolonger de loin en loin.

Marcher les mains dans les poches, le pas tranquille.

M’asseoir sur un banc. Admirer la nature parfaite,

étendre mes pieds dénudés.

Mais, me voilà fagotée dans un manteau hivernal, chaussée de bottes et armée d’un long parapluie…

Le temps ne se prête pas à musarder. La pluie glacée, cingle et gifle tout ce qui est à sa portée.

À l’instant présent, je veux me transformer, échapper au mauvais sort

Mon désir : être une hirondelle !

Partir, revenir, battre des ailes. Être portée par un vent robuste et doux

Aller à la rencontre du soleil.

M’installer en Afrique.

Vivre près des grands fauves. Sentir leurs odeurs musquées, sauvages et celle de la viande fraîche assassinée.

Les regarder dévorer à pleines dents.

Innocents prédateurs !

Admirer un troupeau d’éléphants s’abreuver dans le grand fleuve.

Puis, voyager avec eux, sur leurs dos.

Et un jour, reprendre mon vol.

Monter très très haut dans le ciel azur et tout voir :

le soleil rouge couchant,

la savane enveloppée de brumes et de silences,

le grand fleuve au débit éternel.

Un jour, j’emprunterai le chemin du retour.

Les parfums du printemps y seraient déjà présents depuis quelques jours.

Je retrouverai mon vieux nid , un ancien compagnon.

Dans un cri strident, j’entreprendrai des voltiges aériennes.

Légère hirondelle, je serai !

 

Mireille



 

un signe du destin

un signe de la main

un signe d'embellie

lapidaire, il m'a dit,

la solution est en toi

je te donne une piste :

"dans l'air un signe" 3358911637_3f3d563d25.jpg

 

c'était un cygne

un grand cygne blanc qui s'était posé

tout à côté de moi au bord de la rivière

je n'avais pas bougé, le souffle coupé

d'admiration et de peur

admiration de voir ses ailes déployées qui emplissaient l'espace

admiration du bruissement régulier et lourd de leurs battements

admiration devant tant de grâce

mais également

peur qu'il ne m'agresse

peur qu'il ne me morde de son bec acéré et rapide comme l'éclair.

Tout s'était apaisé, à son regard perdu, j'avais la sensation qu'il avait encore plus peur que moi et qu'il était inquiet à son tour de ma réaction.

Immobiles, chacun attentif et sur nos gardes, nous nous sommes toisés et finalement rassurés nous nous sommes rapprochés

lui pensait que j'avais du pain

moi je ne pensais rien

que de profiter de la beauté de son plumage et de sa blancheur immaculée

juste profiter d'un bel instant de grâce

je vis son bec s'agiter.

j'avais un peu picolé avant de venir m'asseoir sous le grand arbre pour me reposer, mes idées n'étaient pas très claires, mais suffisamment pour m'intéresser au cygne

je n'avais pas la berlue, son bec s'agitait et proférait des sons

par encore en osmose, je ne comprenais pas, mais j'insistais

je sentais que cet instant de grâce ne durerait pas

il avait du comprendre que j'étais triste et que j'attendais un signe du destin

c'est alors qu'il proféra ces mots, ou tout au moins c'est ce que mon cerveau perçut à cet instant précis :

"dans l'air un signe"

je levais la tête il n'y avait pas de signe qui volait dans le bleu du ciel alors j'en conclus qu'il s'agissait d'un message.


C’est alors qu'il s'envola et que je restais jusqu'à ce qu'il disparaisse à le regarder s'échapper puis lorsqu'il ne fut plus qu'un point dans l'horizon. Mon regard se mit à chercher dans le ciel et dans les nuages le signe du destin qui me rendrait mon sourire.


Elisabeth Capuana



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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 23:07

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Fleurs jaunes 

 

J’ai posé ma main sur la tête des fleurs. 

Elles ont incliné doucement leurs tiges, puis se sont balancées dans le vent léger 

Que serait la planète sans cette parure ? 

Durant les jours gris, nos yeux éloignés du ciel se tournent vers la terre parsemée de toutes ces couleurs gratuites, inoffensives, indispensables. 

Les poètes existeraient-ils sans les fleurs et l’éphémère de leurs vies ?

 

Mireille



 

 

Tapisserie fleurie

 

La petite cuisine, tapissée d’un papier peint à fleurs, ressemble à un jardin permanent.

 

Ce papier est le chemin d’une randonnée rêveuse.

J’imagine un grand champ jouxtant la vieille bâtisse.

Aux jours ensoleillés de l’été, lorsque les blés ondulent l’or.

Dans cette lumière paradent des fleurs multicolores entrelacées.

Souvenirs d’une enfance à la campagne où voltigent le vent.

Les papillons et les délicatesses de la nature mouvante.

Lorsque toutes ces beautés s’épanouissent, je rêve de les contenir dans ma main pour l’éternité et que le ciel bleu intense ne cesse jamais.

Que le mois de novembre disparaisse à jamais, s’efface de nos mémoires.

Pour toujours, des images vibrantes, fleuries, et des framboises rouges que l’on porte à sa bouche.

 

Mireille



 


Le Japon, un soir d'automne. Akita va bientôt rentrer dans son petit appartement dans la banlieue de Tokyo. Deux heures depuis qu'elle est partie de son bureau. Les transports en commun le soir quelle angoisse.

Elle prend son mal en patience. Ce long trajet lui permet de rêver du printemps, il est encore très loin, mais comme elle n'aime ni l'automne, ni l'hiver, elle s'évade dans les saisons. Elle se crée une bulle de bonheur.

Comme une sucette d'une douceur sucrée qui coulerait dans ses veines, elle voit la vie en couleur pastel, du vert d'eau, comme le papier peint de son studio.

Les pâquerettes disposées en un bouquet léger, mélangées à une branche de cerisier sont le centre d'un tableau dont le fond est une mer bleu profond dont les vagues font des frisottis d'écume blanche.

Sur un meuble, le seul de la pièce, un morceau de corail se pare des mille feux du soleil couchant.

avant de se coucher, elle reprendra son origami, un dinosaure qui lui pose problème.

Elisabeth Capuana

 



 

 

 

feuille pointillée

jaune et rouge

 

quelle idée d'avoir choisi cette feuille de papier

elle n'est pas ma préférée, j'en ai repéré une avec des coquelicots qui me plaisait plus, mais elle m'aurait entrainé dans des souvenirs que je préfère laisser enfouis

 

Celle-ci est d'une neutralité absolue

froide comme un bloc de béton, si ce n'est que la couleur jaune soleil et les pointillés orange réveillent l'ensemble par son harmonie et sa symétrie

je me revois, et voilà un souvenir qui surgit, c'est donc plus fort que moi

dans ma première boîte, jeune stagiaire, en short ultra court, alors que ces dames étaient en jupe bleu marine, largement sous le genou,

je me souviens d'une qui se faisait une mise en plis le dimanche et qui dormait la chevelure ou la tête, enfin les deux, dans les mains pour ne pas déranger le bel ordonnancement de ses bouclettes

du lundi au vendredi, on pouvait voir l'ensemble se rigidifier sous l'accumulation des couches de laques quotidiennes

on aurait bien imaginé une petite colonie de souris nichant dans l'ensemble comme dans les perruques de nos lointains aïeux

 

Je me souviens aussi de la salle informatique, un monstre, qui se pavanait au milieu de l'étage, dans a cage de verre et où il fallait un laissez-passer pour pouvoir rentrer dans le sacro-saint sanctuaire sans avoir auparavant passé une petite laine pour ne pas attraper la crève.

 

Je me souviens de la salle du fond où des femmes, que des femmes, perforatrices de leur état qui toute la journée, faisaient des petits trous dans des fiches cartonnées pour alimenter la grosse machine dans la cage de verre

de temps en temps, elles avaient droit à une pause, et pendant ce temps-là, elles ne mettaient pas leurs doigts fatigués au repos, pourquoi ? Je n'ai jamais compris le pourquoi ? Elles sortaient de leurs grands cabas, aiguilles et pelotes de laine pour avancer dans la réalisation du jacquard qui ferait un très beau gilet pour leur amoureux.

pendant ce temps-là, je préparais les fiches qui seraient perforées par les dames, je buvais du thé avec mes compagnes de ce grand bureau vitré comme un aquarium, précurseur de l'open space, sans ordinateur à l'époque, mais dont les machines à écrire crépitaient, comme les téléphones qui nous reliaient au Laos, à la Belgique, au Bénin, au Pérou ou que sais je encore

et tous ces souvenirs pour un morceau de papier venu dont ne sais où après un transfert par le Danemark

c'était hier dans tous les cas

Elisabeth Capuana

 



 

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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 19:22

 

Jean-Michel Basquiat's "Brown Spots" (Portrait of Andy Warhol as a Banana)(1984)

 



 

La banane endormie dans son panier n'entend pas la sonnerie du téléphone.

Gilbert réveillé par le dring dring ininterrompu décide de se lever de son fauteuil et d'oublier momentanément sa sieste quotidienne.

le chien dort, la banane dort, Gilbert n'est pas franchement réveillé, sans aucune raison, peut-être dans un semi-somnambulisme il se dirige vers la cuisine.

 

dring dring le téléphone s'impatiente

Gilbert s'énerve,

mais où est donc le combiné ?

c'est encore de sa faute, elle a du le laisser quelque part, mais où ?

un peu bêta le Gilbert ! certes,  on ne suit plus le fil du téléphone puisque tout est quasi dématérialisé, un jour, il aura un implant dans le cerveau d'où il gouvernera sa vie, son téléphone, les volets, et la promenade du chien

en attendant, il erre à la recherche du téléphone

une piste, le dring dring provient d'un tiroir de la cuisine

il ouvre le tiroir

et évidemment à cet instant précis, la sonnerie s'arrête

il peste, il éructe, il referme le tiroir d'un coup de charentaise rageuse,

il est souple pour son âge le gaillard, parce que le combiné était dans le tiroir avec le tire-bouchons, le tiroir, celui, sous la plaque de cuisson

 

Il en oublie le téléphone

la banane est toujours endormie dans sa bannette à fruits qui s'agite au gré des mouvements dans la pièce

elle est bien, elle se croit dans un hamac ballottée par le vent, sous les cocotiers dans son ile de rêve

le sable est blanc,

elle rêve de son enfance blottie contre ses frères et soeurs dans le grand régime vert

elle se cache, elle sait que son avenir est compté

la machette redoutée va bientôt arriver.

un grand crac retentira

elle sera précipitée au sol puis trainée dans un camion jusqu'à la murisserie puis lavée, séparée des autres, et empilée dans un carton avant de se retrouver dans le noir dans un grand container vers un pays froid.

Elle est verte de peur.

 

Soudain elle se réveille, le sable n'est plus blanc, tout est sombre autour d'elle des bruits de vagues qui se cassent sur le gros bateau

 

La banane est triste

elle n'a pas la banane.

 

Elle se rendort :

dring dring le téléphone recommence

Gilbert dort de nouveau

il est vrai qu'avec trois pastis à jeun, il n'est pas très frais

de nouveau il se lève, oubliant qu'il avait laissé le téléphone dans le tiroir,

mais d'instinct, et parce qu'il entend les sons dans la cuisine, il s'y rend sans conviction

un peu dans les vaps, il attrape au hasard la banane qui se réveille de son rêve cauchemardesque, et dans un cri rauque hurle dans la banane : allo c'est toi ?

Elisabeth Capuana



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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 00:39

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VIOLET

Une photocopie en noir et blanc

des formes, des fleurs, beaucoup de fleurs,

quelque part dans cette fresque paradisiaque

comme un souffle de paradis : un oiseau, posé sur une tige, prêt à croquer dedans,

y mettre de la couleur

pas des couleurs

une couleur, unique, à choisir dans l'amoncellement des feutres éparpillés sur la table

une couleur aimée, une couleur au hasard,

ce sera le violet

ni bleu, ni noir, ni clair, ni sombre

demi-deuil

violet comme les murs de mon entrée dans les années soixante dix

violet, comme des robes, des chaussures que j'ai aimé porter

violet, comme mon parapluie, des gants, un grand gilet

je me sens bien enveloppée dans cette couleur

alors mon dessin sera noir et blanc, et violet

je parsème çà et là des petites touches de cette couleur, mélange de tant de teintes, demi-teintes

une fleur se pare de violet, elle prend vie, elle me plait

une tige se teint aussi de violet, je continue, je vais, je viens sur le dessin, de temps en temps je déborde, mon trait se fait incertain, qu'importe, j'aime bien poser ces pastilles de couleur au rythme de ma fantaisie de mon envie.

J’y vois une estampe japonaise,

j'aimerais bien un foulard avec ces motifs et cet oiseau


J'y ajouterai du vert, du jaune, du rouge, de l'orange des couleurs fortes, des couleurs de vie, des couleurs de fruits,

les couleurs de l'été que j'attends, que j'espère et qui va bien arriver un jour ou l'autre

j'aimerais le plus vite possible avant que les jours ne commencent déjà à baisser et me fassent me retrouver dans des teintes automnales, pour une nouvelle hibernation, longue trop longue à mon goût.


Elisabeth Capuana



 

 

CHABADA

j'ai repris un feutre, le violet est rentré dans sa trousse.

Je me suis ancrée dans la saison, mon feutre jaune illumine mes doigts, il court sur le papier entoure le violet, se pose un peu partout, pendant ce temps je vois, j'imagine, l'immense parterre devant de l'atelier.

Je vois des dizaines et des dizaines de fleurs de pissenlits, drues, érigées comme à la parade, trop tard pour manger les feuilles en salade,mais le spectacle serait moins beau.

Certains esprits chagrins diraient que le jardin est négligé, que le gazon aurait dû être tondu, moi, les petites, les grandes fleurs jaunes du parterre me ravissent, alors je mets du jaune partout sur mon dessin.

Si j'avais le temps, je rajouterais du vrai blanc pour simuler les petites pâquerettes qui s'abritent frileusement près des pissenlits, mais ce n'est pas dans la consigne.

Une autre fois, je mettrai le vert et le blanc, et mon dessin ressemblera à un tapis de fleurs au printemps. Ce sera beau j'en suis certaine, et puis si c'est raté je pourrai toujours faire une photo de ces fragiles et éphémères fleurs printanières qui me font venir un tendre et niais sourire au coin des lèvres.


Elisabeth Capuana



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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 00:15

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Sophie



Il fait «chier» le taureau »… Les secondes abondantes nous laissent haletants, hébétés. Impression nocive que tout passe trop vite.

L’éphémère proscrit l’ancrage des êtres dans leur nature.

Il fait «chier» le taureau. Spectacle dérisoire de cette masse de muscles sombres qui danse dans l’ombre d’un rose et or

Et tout ça pour ça !  Spectacle répétitif où la cruauté et la mort s’invitent en bienvenues et en couleurs !

Il fait «chier» le taureau. Je passe à d’autres choses.

Je débute le tricot d’une layette. Elle sera terminée le moment venu.

J’arrêterai, peut-être l’espace d’un instant, le déclin du temps.

Les minuscules vêtements fabriqués de mes mains noueuses, annonceront la vie, le renouveau, l’amour humain !

Du temps pour aimer.

L’amour, c’est comme une mer qui s’étend sur la plage. La caresse, la traverse de ses lents mouvements. Puis, se retire en laissant son empreinte.

Il fait «chier» le taureau et le printemps semble absent.

Ce vide est-il le début d’une ère méconnue ?

Un jour, l’été se présentera, brutal, arrogant. Le Monde sera soudainement rouge-sanglant.

Comme le taureau, il partira ses bagages de saison dans les mains.

Et nous, nous n’aurons pas encore goûté la saveur des instants de miels ardents.

L’hiver viendra, malgré nous, décorera nos fenêtres de dentelles grinçantes, et assèchera nos cœurs fervents.

Toutes les portes seront noires dans un monde d’absents.

Il fait «chier» le taureau …

Mireille

 



 

Il fait "chier" le taureau !

moi le taureau je m'en moque totalement

il ne me fait rien

je ne lui fais rien

chacun chez soi et les vaches seront bien gardées.

Comment le taureau n'est pas une vache ?

Sexiste ! sexisme ! anatomie !

La vache me donne du lait, du beurre, du fromage

voila que je la hais elle aussi puisque tout m'est interdit

allez à bas la vache

à bas le taureau

qui malgré sa force herculéenne se laisse embrocher par un gringalet boudiné dans un costume de clown

une daube de taureau ? ah je ne dis pas non, avec un bon vin bien corsé de Camargue

et me voilà revenu à la bouffe

décidément le régime ne va pas du tout

fait chuuer le taureau

qu'il reste dans son toril

à l'abri du soleil hostile

qu'il vive sa vie de bovidé, de batracien, de chenapan

et pan dans les bijoux de famille

laissons la grenouille vouloir se faire aussi grosse que le boeuf

oui, je sais le boeuf n'est pas un taureau, il n'a pas eu de chance, à quelque chose près, à une race près...

bref ! je le hais aussi, car à cause de lui je m'étais choppé il y a des lustres un zéro en rédaction ou je ne sais plus comment cela s'appelait pour être hors sujet. Dissertation ? peut-être. Oui, ma raison est encore saine. Ouf ! j'ai eu peur, l'éclair d'une épée devant mes yeux.

J’avais oublié que dans une arène il y avait des taureaux, je préférais y voir des fleurs odorantes, des pétales virevoltants, des oiseaux qui picoraient le plantain et des tortues qui nonchalamment contournaient ce petit monde piapiatant.

J’avais confondu poulailler, paradis, Seychelles, sable ensanglanté,

je ne regrette toujours rien. Je préfère toujours le sable blanc, voire noir, mais pur de toute trace de sang.

Salut taureau ! et si un jour tu te vengeais, tu les piétinerais, certes je ne mangerais plus de daube, mais l'aube fraiche et riante te sachant à l'abri de leur mascarade me ferait un si grand plaisir.

Salut taureau !

Elisabeth Capuana

 



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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 18:40

 

 

 

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carte XI

LA FORCE

 

"je vous attendais"


Je vous attendais depuis fort longtemps…

Vous étiez si loin de ma personne, de ma vie.

Une sourde inquiétude rongeait mon enfance           

Autour de la famille, des secrets, beaucoup de secrets…

J’étais l’un d’eux !

C’est lourd le poids d’un secret.

À l’adolescence, en toute conscience des conditions humaines,

j’ai appelé la Force.

Je la voulais en moi, en ossature.

Elle était lointaine, dure, rigide comme un acier trempé.

Je l’ai travaillé, retravaillé sans relâche.

Les heurts, les drames se sont succédé nombreux.

Ils me façonnaient. Je ne me dérobais point

Les pieds plantés dans la terre, les poings sur les hanches,

je me nourrissais des épreuves

parfois, les entrailles saignaient, léchées, elles guérissaient.

Les cicatrices des guérisons successives s’empilaient les unes sur les autres.

Un jour, une forme de sérénité s’est invitée.

Mes entrailles se sont rangées là où était leur place.

La Force était en moi, partenaire de ma vie.

Le temps passe et parfois, je me coule dans la facilité. 

La Force ne manque pas alors de se rappeler à moi !

Têtue, elle s’impose, m’interroge ?

- «Que fais-tu ?» 

- «Que deviens-tu ?»

D’autres questions affluent. Une réponse s’avère obligatoire !

Je lui dois fidélité.

Mireille

 



 

carte VIIII  

L'HERMITE

 

"Je suis arrivée au bout du chemin, la ou l'impensable se présente comme un abime"


Je suis arrivée au bout du chemin

quel chemin ?

Quel bout ?

Tout a-t-il une fin ? Ou est-ce le début d'autre chose ?

Je suis arrivée au bout du chemin la ou l'impensable se présente comme un abime

je ne suis pas triste

sur le chemin qui m'a amené au point où je suis arrivé, je peux me poser, faire un point, faire un bilan de ce qui est dès cet instant déjà mon passé

la route fut longue, semée d'embuches, de joies, de bonheurs éphémères, de doutes, d'espoirs,

ce n'est pas tout je sais qu'il y a autre chose, une autre voie,

une autre vie,

j'entends une voix, un espoir l'impensable se présente comme un abime, l'impensable, l'inespéré, l'attendu, ce dont j'ai toujours rêvé sans me l'avouer, impensable par sa grandeur, par la force qu'il impulse.

Je vais plonger dans cet impensable abime, un petit saut dans l'inconnu, un saut dans une vie meilleure, une vie surtout à moi, et même si elle ne devait durer que quelques jours comme la vie d'un papillon, j'ouvrirai mes ailes en grand et je foncerai pour voir ce qu'il y a derrière l'abime, j'imagine, des moments sublimes, des rencontres fortuites et généreuses, j'imagine des instants de rire, de plaisir.

Je vais ouvrir la porte d'un autre chemin ou dorénavant l'impensable bonheur sera mon quotidien. Il me reste à choisir si je souhaite être accompagnée sur ce nouveau chemin de douceur loin des pleurs, des rumeurs, des rêveurs et des ronchons.
Elisabeth Capuana

 



 

carte XII

LE PENDU


 

La lumière vive circule dans l’obscurité du sang.

Pendu, la tête en bas, je suis.

Vais-je vivre ou cesser de respirer ?

Triste, je ne le suis point !

Je vois et sens le monde tel que je ne l’avais jamais imaginé.

La terre humide m’offre la proximité de son humus.

Parfums profonds, étranges me frôlent.

Mélanges de vies souterraines en gestation et de mort.

Je relève mon regard, les bourgeons d’un rosier

laissent apparaitre un morceau de chair rose tendre.

Mes yeux s’élèvent plus haut et rencontrent des visages humains,

certains très beaux, d’autres ingrats, burlesques…

J’imagine pour chacun d’eux, une vie, un destin.

Les rires des enfants m’étonnent. Est-ce de moi que l’on se moque ?

J’abandonne les humains pour entrevoir les cieux.

Des merveilles d’un bleu infini, parcourues par de petits nuages clairs.

Et ce vent léger qui balaie en douceur mon visage.

Quelle sera la sentence des hommes ?

Mon méfait ne justifie pas un grave châtiment : une pomme, une petite pomme, un minuscule fruit, volé et mangé avec appétit.

Je veux vivre longtemps, goûter à tous les fruits défendus.

La lumière vive qui circule dans mon corps renversé noie l’obscurité du sang.

Léger, je me balance, j’attends, confiant !

Mireille

 



 

 

carte XX

LE JUGEMENT


(L'avant-dernière carte du tarot)

"D'incarnation en incarnation, de transformation en transformation, avec certitude, avec la joie constante, je te permets d'être ce que tu as toujours été : un ange, émissaire de Dieu" (Jodorowsky)"

 

J’ai franchi une frontière, je suis en train de terminer ma mutation, ma mue, comme la tortue qui chaque année laisse en route ses écailles de la saison précédente, j'avance, je crée mon destin, je crée, j'imagine ma vie, je la renouvelle, j'avance dans l'inconnu et pourtant je sais très bien où je veux aller

le temps, je lui demande clémence et longévité

la santé, je lui demande la même chose

d'ailleurs hier, j'ai décidé d'être aimable avec moi, de faire le premier pas pour m'aider à durer. Je ne peux qu'aider, mon destin peut me dépasser

je suis dans la joie, la joie de la découverte, la joie de la création, la joie du partage, la joie est ma joie,

je suis un ange avec mes forces et surtout mes faiblesses, j'imagine que mes faiblesses sont mes forces et mes forces mes faiblesses

je ne suis pas infaillible, je n'aimerais pas, pas de remise en question, pourtant j'aime être comme je suis, je suis le jugement, j'essaie de ne pas juger, j'essaie de voir, parfois, le côté lumineux de la vie

je cherche, je m'épuise, je trouverai

enchantement, désenchantement,

ne pas hurler avec les loups !

J’ai perdu des certitudes, j'en ai gagné d'autres, plus fortes, plus belles, plus détachées, plus vraies, plus sincères, autrement sincères.

J’ai déjà vécu plusieurs vies, incarnée, désincarnée, enchantée, désenchantée, aimée, moins aimée, ou peut-être pas, au fil de mes transformations, des mutations de ma vie, des mutations que j'ai voulu ou que j'ai suffi, chaque jour te fait avancer, chaque jour est un jour nouveau qui te fait voir la vie autrement, un jour bien, un autre moins bien,

aujourd'hui, je suis bien, la mutation continue, je ne juge pas, j'avance, je vais mon chemin, j'essaie d' y entrainer ceux que j'aime, que j'estime, il ne faut pas que je m'oublie au passage, la vie est courte

que se dira-t-il de moi au jour du jugement dernier ? ou pour commencer au jour de mon dernier jour, qu'importe je ne serai pas là pour l'entendre, j'aurais fait comme j'aurais pu, mutation après mutation,  

Elisabeth Capuana

 



 

 

 

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(à propos de la carte XX - le jugement)

 



 

 
(le livre du tarot - JODOROWSKY)

 



 

 

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