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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 11:43

L’âme du pharaon, enchâssée dans son écrin d’or, flotte sur le Nil.

Les felouques la frôlent.

Les voix des hommes s’élèvent dans un chant funèbre.

Dans la brume du soir, palmiers et villages s’estompent, disparaissent.

L’âme du défunt poursuit son mouvement dans le clapotis des eaux.

Un énorme crocodile tente de la happer, en vain.

Elle file, légère, rapide.

Aux premières lueurs de l’aube, elle aura rejoint sa destination :

La paume d’un Dieu en marbre rose !

Mireille

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(musée zoologique de Strasbourg)

(musée zoologique de Strasbourg)

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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 11:30

La liberté, c'est de pouvoir chanter à tue-tête, de pleurer, de rire, dans le noir d'une salle de cinéma...

La liberté, c'est s'offrir au soleil, face à la mer, c'est grimper, haletant, au sommet de la montagne pour se sentir le roi du monde.

La liberté, c’est pouvoir aider son prochain avec plaisir sans attendre retour ou merci.

La liberté, c'est affirmer son indépendance, ses croyances

et ses espoirs dans un monde en pleine déliquescence, c'est essayer de conduire l'enfant vers sa maturité, sans brimer ses aspirations,

ses besoins et ses désirs.

La liberté c'est l'oiseau qui trille, la rose qui s’épanouit,

la rivière qui clapote, c'est la nature tout entière qui nous enveloppe..

La liberté c'est pouvoir en profiter, la préserver le plus longtemps possible.

L’amour de la Nature nous fait LIBRES... 

Sophie


=====

 

La liberté totale est un continent quasiment inaccessible…

La définir clairement est difficile, voire impossible !

Dans notre contrée, nous allons, venons, comme «bon nous semble».

Nous en choisissons les temps, les lieux.

Nous aimons, lisons, écrivons, parlons selon les priorités intimes

de l’instant.

Cependant, des interrogations restent en suspens.

- «Suis-je vraiment libre de mes pensées, de mes actes ?

De ma vie» ?

- «Existe-t-il des influences impalpables sur mes choix,

mes humeurs» ?

Des mots, des attitudes perçus dans la petite enfance se sont enfouis dans l’inconscient.

Quels ascendants indétectables exercent-ils sur nos vies ?

La liberté est-elle illusoire ?   Sa notion, modifiable ?

Je me sens libre, «oui, mais»…

Il existe pour moi, un lieu où une certitude est avérée :

la Mer !

Celle qui me porte, m’enveloppe dans son immensité en mouvements

perpétuels. Là, où corps et esprit jaillissent, remodelés, vivifiés.

Ce même sentiment, je le ressens, lorsque je marche, solitaire,

sur un sentier forestier.

Je peux donc dire qu’il m’arrive de vivre de petits éclats d’une intense liberté.

 

Mireille 

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(Parc de Merlet)

(Parc de Merlet)

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 12:28

 

c'est ainsi que je me vois dans le miroir

ma laideur pathétique me perturbe. Allien, albinos, verre à pied, tête d'oeuf,

c'est ainsi qu'on m'appelle à l'école,

pourtant je suis plein d'amour, j'aimerais pouvoir le partager,

j'aimerais pouvoir leur donner ce si beau sentiment,

ils ne m'entendent pas,

ma tristesse est infinie,

l'inutilité de ma vie est patente

je suis dans un triangle de désespoir,

la corolle qui cache mon cou, les rides de mon front, le bleu vide de mes yeux,

ajoutent à mon désespoir

je voudrais me noyer, disparaitre à tout jamais,

ainsi commence le naufrage, mon oeil gauche pleure des larmes de sang,

bientôt l'oeil droit lui répondra,

Je ne m'arrêterai plus et bientôt je ne serai plus qu'un reflet du miroir, qu'une ombre dérivante, qu'un souvenir. Alors, ils me pleureront à leur tour, mais il sera trop tard.

Ils essaieront d'attraper mon reflet, je ne les laisserai pas faire.

 

Evanoui pour toujours

Evanoui par amour

Elisabeth

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texte sur les mots du dessin : l'albinos (pathétique - allien - bleu - tristesse - oeuf - inutilité - triangle - laideur - ride - miroir - larme - désespoir - verre à pied - corolle)
voir article : émotions

ERC

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:38

Catwoman

 

déjà que Big Brother nous guette,

voici que Catwoman me surveille

l'oeil pétillant,

le regard clair,

le sourcil interrogateur

la bouche pulpeuse et mutine

elle ne me fait pas peur

je sens un peu de bienveillance

une douce émotion se dégage d'elle

je n'arrive pas à savoir si elle est heureuse ou malheureuse

joyeuse ou en colère

attentive ou interrogative

un peu tout cela à la fois

je n'ai pas envie de la consoler

je n'ai pas envie d'être son amie

je n'ai pas envie qu'elle aille mal

je n'ai envie de rien

noir et blanc le dessin

noir et blanc - noir ou blanc -

la lumière et l'obscurité

le bien et le mal.

 

J’aimerais te mettre de la couleur

mais tu n'es pas à moi, je n'ose te toucher

d'ailleurs certainement que je ferai une catastrophe

alors que tu es plutôt agréable à l'oeil !

Au fait, en parlant d'oeil : une question Catwoman :

pourriez vous me donner la marque de votre mascara ?

Je trouve vos cils d'une profondeur extrême !

Elisabeth

=====

 

Les émotions

 

À la nuit tombée, sa colère est au paroxysme.

Brûlante, elle occupe tout son être.

Le passé, le présent, l’avenir n’existent plus…

Un sentiment inconnu l’agite, violent, mélange de douleur, de honte.

Il s’éloigne de chez lui, d’un pas rapide.

Ses bras s’agitent, se balancent, frénétiques.

S’il le pouvait, il disparaitrait dans le ciel noir, pour toujours…

Il crie, il hurle.

Le coup de pied dans le c… de Médor  ne l’a pas calmé.

Alors, il marche, marche sans but.

Étourdi, épuisé, il s’assied au bord du fleuve.

La pluie drue l’enveloppe de sa froidure. Il ne la sent pas.

Il revoit la partie de billes avec les copains.

Et Lulu, son ami… qui gagne toutes les billes. Toutes !

Les siennes, choisies, achetées, une par une chaque semaine.

Son trésor !

Toutes perdues en une seule partie.

Les garçons regroupés rient aux éclats, sauf lui.

Installé dans le noir, il imagine une autre partie… une revanche.

Sa revanche, impitoyable, qu’il vient de mettre au point.

Il reprend le chemin de sa maison.

Au fils des pas, la colère s’évanouit, disparait.

Derrière la vitre de la cuisine, un visage.

Celui de sa mère :

Souriant !

Mireille 

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(texte d' Odette)

(texte d' Odette)

émotions
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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 15:24

Le vent se lève, il faut…

 

il faut sortir du bois,

calmer le chien qui aboie,

 

calmer ton coeur qui louvoie

regarder autour de toi

 

le vent se lève, il faut

il ne faut rien,

que suivre son instinct

continuer son chemin

marcher vers son destin

oublier le chagrin

 

le vent se lève

les nuages s'agitent

le ciel s'obscurcit

le bleu se lasse

le gris s'approche

et se fait de plus en plus pressant

bientôt le ciel est noir,

le vent a tout emporté, le soleil et sa chaleur

le vent se lève, il faut quand même faire quelque chose

avant de se prendre sur la tête un déluge de pluie

et de se retrouver mouillée comme une vieille serpillère

 

Le vent se lève, je prends mon chien dans mes bras,

j'accélère mon pas, mon coeur qui encore bat la chamade

ralentit mon pas

bientôt je cours, trop tard, l'eau est arrivée

me voici trempée, les larmes se mêlent à l'eau du ciel

je me regarde, seule dans la campagne, j'ai peur, le petit chien aussi qui tremble et qui de ses grands yeux me regarde effrayé.

 

La maison n'est pas loin, pourtant elle semble au bout du monde,

une éternité ces derniers mètres qui me sépare de la chaleur et du bien-être.

Si j'avais su je l'aurais écouté, je serais restée près de la cheminée à manger des gâteaux, plutôt que de partir chercher des champignons dans le petit bois.

Elisabeth

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(Blériot plage) & (le Champ du Feu) (Blériot plage) & (le Champ du Feu)

(Blériot plage) & (le Champ du Feu)

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 14:18

C’est un visage d’enfant.

Un enfant heureux et doux.

Ses cheveux sont une couronne en voile d’or.

Ses yeux innocents sont grands ouverts sur la vie promise.

Son petit nez capte les parfums d’un monde en perpétuel mouvement.

Sa bouche fraîche délivre un sourire quiet.

De cette bouche sortent des mots usuels, des mots de tous les jours

Les mots abstraits sont dans sa tête, en cours d’élaboration.

Ses oreilles sélectionnent les sons.

Il aime entendre les voix de ses parents, mélodieuses, mélangées.

Le soir, il écoute sa boite à musique. Légères notes égrenées dans le noir.

Lorsque la boite à musique devient silencieuse, il ferme les yeux.

Ses rêves se mettent en place.

Ses petites dents cliquètent entre elles.

Un jour, elles tomberont et les grandes dents feront leur apparition.

Mais cela, c’est pour plus tard…

Pour l’instant, il est un petit enfant.

Il aime ce statut et souhaite le conserver longtemps.

Son menton abrite une petite fossette.

Il en est fier. Ses parents disent « il est volontaire !»

Ses joues sont deux petites collines qui rosissent souvent.

Pour terminer, je dirai que ce très bel enfant possède une tête de roi !

Mireille

=====

 

Je suis le roi !

Entre Ubu et Lewis Carroll, je ne sais où me situer

Tyran, pantin, heureux, malheureux,

J'ai une tête d'œuf

Mes grands yeux bleus ne suffisent pas à me faire trouver beau

Ma grande moustache cache, tant bien que mal, une bouche disproportionnée qui me mange le visage

Il n'y a que mon nez et mes petites oreilles qui trouvent un peu grâce à mon regard

Mes quatre verrues posées comme une armée ajoutent à ma laideur

Pourtant je n'ai pas choisi

Je suis un roi de pacotille, un roi de comédie, un roi pour rien.

Ma couronne est mon seul trésor, par elle, je me sens exister et aimé,

Ce sont, je le sais, des leurres, elles n'ont d' yeux que pour

les émeraudes les diamants et les rubis qui la décore

Je suis un roi triste

J'aimerais être aimé pour moi, pour mon cœur, pour ma générosité

Un jour je partirai, je quitterai mon royaume, je m'enfoncerai dans la forêt puis je courrai vers la mer et je m'embarquerai

il n'y aura plus que ma bravoure. Je n'aurai plus rien à prouver.

Mes yeux bleus entreront en résonnance avec l’Océan ! Tout sera bien et tant pis pour les jaloux et les envieux

Je jetterai ma couronne au fond de la mer pour décorer un dauphin ou une tortue hauturière

Élisabeth

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(un dessin = un texte)

(un dessin = un texte)

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 14:17

 

Jeudi matin

Gaston sort de son lit, le chat noir déboule du bout du couloir se tape dans ses jambes, et paf ! Gaston est par terre.

La journée commence très mal !

Il continue en renversant le café

Son énervement augmente, il devient rouge

Soudain, le téléphone sonne

Papa ! c'est Manon je viens d'emboutir la voiture

L'aile droite est froissée enfin foutue il faudra la changer

Son énervement se meut en une colère noire

Il fume des naseaux,

sort de la maison en hurlant le cheveu hirsute tel un iroquois

et file retrouver sa fille chez le garagiste.

Décidément, le jeudi est un jour pourri

La semaine prochaine j'irai aux pissenlits maugrée-t-il,

dans sa moustache rousse, mandant Manon, le chat et la voiture au diable !

Élisabeth

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(un dessin - des mots - un texte)

(un dessin - des mots - un texte)

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 13:38

 

J'aime la mer, car elle danse, elle bouge, elle miroite au soleil, elle m'émerveille...

Quand, sous le ciel noir,avec un reflet de lune, elle étale son silence profond,pas un clapotis, pas un ris, pas un souffle, j'aime la mer, car elle m'apaise, me berce, et je reste là, les pieds dans l'eau et le nez en l'air.

Jaime la mer, car, quand elle est colère, elle frappe de ses grandes lames grises et rugissantes, la roche qu'elle lamine, elle jette de grands paquets d'eau qui se déversent jusqu'au pont ou les passants hurlent de peur puis de rire.

Elle gifle les flancs du paquebot et fait se renverser le petit esquif du pêcheur...

J'aime la mer, car, de ma fenêtre, chaque jour, à chaque heure, que ce soit l'automne ou l'hiver, l’été ou le printemps, que le ciel soit bleu ou luisant de pluie, elle est toujours pareille et tellement différente...

Sophie

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J’aime la mer, car je ne sais pas pleurer.

Son eau fraîche me berce, m’emporte, malgré moi,

Hors de moi !

Comme une vague, ma mémoire s’enfuit, reflue, s’étale blonde ou sombre.

Les premiers souvenirs de la petite enfance sortent de l’oubli.

Surgissent, couleur sépia : les premiers petits pas hésitants ;

La robe, le bonnet, les souliers blancs.

Le regard perdu.

Avant ou après cette première photo ?  - une pomme de terre crue dans la bouche… Son amertume me fait pleurer. Puis, un éclair de soleil traverse mes yeux…

Des étoiles bleues apparaissent… Les larmes coulent, roulent, mais

de bonheur !

Plus tard, il y a la petite maison à la campagne, le jardin potager,

la basse-cour : sources d’imagination, d’investigations, de découvertes.

Une souris morte, un petit canif pour entrevoir le secret des entrailles du monde… de la vie !

Ma mère n’apparait pas sur les photos. Elle n’est jamais là !

Les livres lus en cachette sont ma consolation, une forme de bonheur.

Les livres et la mer m’ont nourrie, purifiée du malheur.

Ce sont eux qui encore et toujours laminent les aspérités invisibles et me conduisent vers d’autres mondes.

Un livre à la main et les mouvements caressants de l’eau submergent le passé, actent le présent. Sans eux, j’aurai cessé de désirer la vie.

Mireille

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J'aime la mer et les ressacs

J'aime la mer et les remous,

Le soleil et le ciel

Les nuages qui s'y noient et ressuscitent

J'aime mes pieds qui crissent sur les galets

Ou qui s'enfoncent dans le sable

Tout dépend des latitudes

Tout dépend

Splash, splash,

La vague vient de mourir sur mes pieds

Mes orteils frétillent comme alevins apeurés

Mon bas de pantalon est trempé

La prochaine fois ; penser à le relever

Les coquillages jonchent le sol, morts, trop tard ou pour les manger ou pour les remettre à l'eau

Les couteaux me fascinent, de leur teinte sombre et brillante, tranchants comme une dague, élégants et élancés

Les oursins agressifs me narguent

Les bénitiers m'impressionnent

Je mélange les mers, les océans, les continents,

Où qu’elle soit je l'aime cette immensité plus forte que la terre

étalée et houleuse, blanche, verte, noire, écumeuse selon les saisons

selon les équinoxes

Mes pieds avancent.  je suis heureuse je marche le vent me lèche le visage, les vagues m'encerclent

Ici ou ailleurs je suis bien

Enfin j'aimerais être bien

L'été, l'hiver, qu'importe

Un seul regret, je ne l'ai pas croisée sur mon chemin cet été

Ce n'est que partie remise

La montagne aussi est impressionnante et magnifique en vert et en blanc. La chasse à l'huître est juste un peu plus compliquée sur les sommets vertigineux.

Élisabeth

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(Alameda CA)

(Alameda CA)

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