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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 20:20

nougaro.jpg

 

Une parenthèse pour partager les textes écrits et interprétés par des "plumes magiques" d'aujourd'hui ou d'hier, autour de l'univers si riche et poétique de Claude NOUGARO, auprès de Laurent Malot .

 




 

    Un hommage, ô mon païs

     Danse sur mon corps

   L'iPod et le sillon

   Apprends-moi tes quinze ans

     Le 7ème ciel

     Photo jaunie

   Il faut tourner la page

    Nougar'hommage

 



 

Un hommage, ô mon pais

Enfant de la castagne, en sabot de satin

Corps à couteau tiré, se plie comme un roseau

Fais des signes aux étoiles, en trépignant des poings

Les ailes sur les pointes, prend l’envol de l’oiseau.

 

Ta passion c’est une cage dans l’espace, une danse

Pas par pas, bond par bond, aux tambours brésiliens

À la barre de chêne, petits rats en cadence

Ivre de saut de puce, l’oiseau brise les liens.

 

Gai, gai, gai, ta tête est un oiseau guerrier

Gai, gai, gai, ton corps, au taureau d’acier

Venez, agneaux sacrés, déposez vos sagaies

Terre et ciel se marient, l’amour n’est pas sorcier

 

Ta belle ville rose, palette de couleur

Une fleur de corail, ce joyau dans l’écrin

Ensemencée de briques, rouge en son honneur

Le canal du midi, l’eau verte en son sein.

 

Le Capitole renvoie, l’écho de cette voix

Dans tes tripes de jazz, une bulle qui trempe

Le refrain de la pierre, témoin de ton papa

Ton seul chanteur de blues, aux mille feux de la rampe.

 

Mon païs, Toulouse, lointain aussi présent

Mais un amour sorcier abolit la distance

Le torrent de cailloux baptise ton accent

Dans ton cœur, les violettes se font parfois violence

Agnès

 



 

Danse sur mon corps

Danse sur mon corps

Comme le souffle d’un cor

L’amour est-il sorcier

Qu’il te fait te noyer

 

Danse, dans mon âme

Tu n’auras pas de blâme

Le sorcier et ses mots

Nous délivrent des maux

 

Danse, danse, danse

Au rythme de ta fièvre

Ton tempo sur mes lèvres

Me donne la cadence

Danse, danse,

Au rythme du désir

Du feu de ton sourire

Naitra l'incandescence

 

Entre ton ciel et ma terre

C’est peut-être l’inventaire

Ton esprit tout en haut

Me balance au galop

 

Dans le rêve, la magie

Le désir et l'envie

Le temps reprend l’écho

L'amour comme un cadeau

 

Le sorcier fait son miel

Parlant avec le ciel

La vie fait de son mieux

Le rêve est au milieu

 

J’ai vu couler des larmes

J’ai vu l’épée, la lame

Sur le bord de tes yeux

Comme la pluie des cieux

Lydie

 



 

L'iPod et le sillon

iPod, sur les oreilles tu t'éloignes, tu t'en vas

Tes vingt-six ans si fiers m'emportent vers mon passé

Mon visage est humide, le fleuve a trop coulé

Mon enfant ; ta jeunesse me replonge là-bas.

 

Je revois grand-maman assise dans le salon

Le chat sur ses genoux dans le creux du divan

La longue aiguille froide pénètre le sillon

La manivelle couine et remonte le temps

 

Le rhum sur les gaufres enflamme mes papilles

Grand-papa les dépose sur un plateau doré

La musique s'est tue, le temps que je grappille

Le souvenir sucré du dessert adoré

 

La pause est terminée, la musique reprend

Bémols et bécarres pénètrent mes tympans

Mon ventre est tout tendu, et tombe sous le charme

L'Oiseau de Feu jaillit et de Falla m'enflamme

 

La nostalgie surgit, grand-père n'est plus là

Sa baguette de chef dans son écrin de soie

T'attend depuis longtemps, mon fils elle est à toi

Débranche ton iPod et prends là dans tes bras.

 

D'autres rythmes m'appellent, je me mets en danger

Les sons anachroniques, les frissons dans le dos

Nougaro n'est pas né, il faudra l'inventer

La Garonne l'attend comme le plus beau cadeau.

Élisabeth

 



 

Apprends-moi tes quinze ans

Apprends-moi ta jeunesse

Apprends-moi ta tendresse

Écris-moi les paroles

De tes quinze ans frivoles

 

Près de moi sans murmure

Dépeins-moi sur le mur

Les couleurs de ton temps

Qui riment avec printemps

 

 Prête-moi, donne-moi tes quinze ans doucement

Qui s'en vont dans le vent tournoyant, virevoltant

 Prête-moi, donne-moi tes quinze ans doucement

Qui se moquent du vent, qui se moquent du temps.

 

Tisse avec moi la toile

Qui monte jusqu’à l’étoile

De l’immense infini

Au doux parfum d’anis

 

Je te regarde vivre

Je te vois me sourire

J'ai vécu tant de choses

Tu vis le temps des roses

 

Tu danses sur les mots

Tu parles en gromelots

Tu enjambes les ponts

Tu râles sur tous les tons

 

Raconte-moi les gros mots

Tes injures, tes complots

Compte-moi tes ivresses

Insolente jeunesse

 

Ne me demande pas

Ne me questionne pas

Demain est déjà là

Attends-le avec moi

Sophie

 



 

Le 7ème ciel

La vie nous file sous les doigts, peut-être

Pour ma part, aurai-je le temps de la voir

Habiter la personne que j’aurai voulu être

À l’abri du regard, je suis face au miroir

 

Avec mes rides vides, et les poches sous les yeux

Ridules d’expression de plus chaque matin

La bedaine plus ronde, fils blancs dans les cheveux

Et le souci de plaire au diable les chagrins.

 

Que voulez-vous, je marche moins bien que je ne danse

Je glisse sur des sons, moi la mémé castagne

Et je m’accroche aux bras des messieurs en cadence

Qui se rira de moi goûtera de ma canne.

 

Encore une belle journée aux cornes d’abondance

Je porte toujours le rouge des belles lingeries

Le beau reste à venir, je plonge dans l’espérance

Et je suis amoureuse, je veux mourir guérie.

 

Et je croque la vie, la vie pleine de miel

Et même si mes artères ne s’en portent pas mieux

Je mourrai en passant par le 7ème ciel

Je grimp’rai au rideau avant d’aller voir Dieu.

Agnès

 



 

Photo jaunie

Ce sont des jours heureux au parfum de douceur

Des jours sans souvenirs, sans ombre, est-ce possible,

Sur les photos usées, l’affection est visible

Nous avons entassé les images du bonheur.

 

Le chien vient en jappant pour être sur la photo

Je place le baigneur au milieu des poupées

Je suis si fier, tout cela c’est mes jouets

Maman me dit : n’oublie pas ton manteau

Le soleil est présent ,il donne de la couleur

Bientôt dans le jardin, il y aura des fleurs.

 

L’album est tombé, les photos sont éparses

Une petite image, c’est déjà une histoire

Les journées de soleil éclairent ma mémoire

Sur le cahier jauni, il reste cet espace

Carré de mémoire blanc, appel du lointain

Souvenirs attachants, qui me tendent leurs mains.

Jacqueline

 



 

Il faut tourner la page

Il faut tourner la page quand les mots font trop mal

Quand l’histoire est finie et que le temps s’emballe

Il faut tourner la page pour éviter l’enfer

L’enfer avec ses flammes et ses coups de tonnerre.

 

Il faut tourner la page et ses lignes brisées

Et le sang rouge vif qui se met à couler

Mes plaies encore humides qui cherchent le garrot

Tu pars et tu me laisses, gisant sur le carreau.

 

La chambre toute vide abrite le noir fantôme

De la cave au grenier, partout la mort qui rôde

La mort et son cortège de peine et de chagrin

Les amis qui s’affligent de mon si lourd dessein.

 

Devant le lourd tribut aux dieux restitués

Les larmes et les chagrins sont le prix à payer

La vie fait le détour, elle s’offre une ritournelle

Et l’oiseau malheureux s’enfuit à tire-d’aile.

 

Demain est une promesse, je saisis mon destin

Le renouveau, la vie, un espoir lointain

L’appétit reviendra avec le mimosa

Le chant de la fauvette au champ retentira.

Jacqueline

 




 

Nougar'hommage

Tu viens en claudiquant sur des rythmes ternaires

Attisé par le feu des projos sur ton front

Tu as l’âme en écharpe, tu tangues tes mystères

Capitaine au long cours, tu occupes le pont.

 

Le pont ou bien la scène c’est du pareil au même

Le désir, le danger s’embrassent passionnément

Tu es seul à la proue face à la mer humaine

Qui pille ta salive et boit tes larmes de sang.

 

Sans ta voix, Toulouse

Désormais a le blues

O Garonne, arrête de pleurer

De là haut, Nougaro

Lance-nous ta pluie de mots

Pour nous consoler

 

La magie solitaire du pont de ta Garonne

Fait briller mille feux d’un lointain firmament

Et ta voix de cailloux, vibrante, fanfaronne

Embrasant de son souffle, la passion des amants.

 

Dans la salle, ils sont là, trépignant sur des bancs

Ils ont autour du cou la même écharpe blanche

Lumineux étendard, signe de ralliement

Ils se pendent à tes mots comme aux plus hautes branches.

 

Sans ta voix, Toulouse

… Viens nous envelopper

 

Petit taureau, tu pleures au milieu de l’arène

Tu te frottes et tu cognes, l’Espagne te regarde

Rose aux joues, rouges au front, tu vas vaincre la reine

La reine des abeilles qui d’amour te canarde.

 

Tu as reçu l’Afrique en guise d’héritage

Toi pygmée occitan aux semelles de swing

Va tutoyer Monroe au sommet des nuages

Comme au temps fabuleux de la Metro Goldwyn.

 

Sans ta voix, Toulouse

… Arrête de bouder

 

Es-tu l’amour sorcier, quand je danse sur toi

Les sabots de satin et le vol du frelon

Le petit taureau noir trépignant sous les toits

Et le public ému qui reprend ta chanson

(texte collectif)

 



MUSIQUES et MUSICIENS : La Passerelle du Conservatoire de Colombes et les professeurs

CHANTEURS : Agnès, Elisabeth, Lydie, Jacqueline et Mireille ainsi que Françoise, Monique, Sophie P., Philippe et  Claude.




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